27 février 2005
Pour en remettre une couche.
C'est embêtant, parce que j'ai commencé ce midi à
préparer un article sur... les dernières pubs de Leclerc. Et on vient
juste de me devancer. Enfin, presque, car le précédent article (très
bien au demeurant) ne fait qu'une allusion à cette campagne. Donc je
vais quand même en toucher un mot, et dire ce que j'en pense (avis 100%
subjectif).
Par le passé, la pub a déjà détourné des affiches révolutionnaires, reprennant ainsi les graphismes de l'Union Soviétique, de la Chine Maoïste voir de la révolution cubaine. Je ne sais plus pourquoi c'était, et je ne me rendais pas du tout compte de ce que ça représentait. Maintenant, Leclerc reprend les affiches et les slogans de Mai 68 et les détourne à son profit.
Ce que je trouve le plus choquant là dedans, c'est que les valeurs pronées par la grande ditribution en général sont à l'opposé de celles qui étaient revendiquées à l'époque. En effet, Mai 68 a été marqué par un rejet de la société de consommation, de la recherche du profit et de bien d'autres choses. Mais c'est surtout le souvenir du rejet de la société de consommation qui est aujourd'hui insulté. Comme si la grande distribution avait besoin d'effacer toute trace de cette révolte qui, si elle revenait au grand jours, lui serait très nuisible.
C'est presque une tentative de réécriture de l'histoire qui est en train de s'opérer. Cette récupération n'est sans doute pas mue que par la volonté de faire "une bonne pub", mais aussi pour discréditer l'idée que la consommation n'est pas un but en soit. Plus tard, quand les gamains ouvriront un livre d'histoire et tomberont sur une affiche de Mai 68, que vont-ils se dire ? "Leclerc faisait déjà de la pub à l'époque ? Le supermarché était dans le camp des étudiants ? Ils sont cools alors !"
Il est malsain et malhonnête de détourner ainsi les choses pour leur faire dire l'exacte contraire de ce qu'elles véhiculaient comme concept, comme idée, comme aspiration pour l'avenir. On sait aujourd'hui que l'on n'a pas échappé à cette société de consommation, qui garde un oeil rivé sur la croissance et le moral des ménages. Ces affiches nous rappellent que s'il y a eu un soubressaut il y a près de trente ans, le commerce a fini par gagner, et il ne supporte pas que l'on puisse garder l'idée qu'il n'est pas indispensable à notre bien-être.
Par le passé, la pub a déjà détourné des affiches révolutionnaires, reprennant ainsi les graphismes de l'Union Soviétique, de la Chine Maoïste voir de la révolution cubaine. Je ne sais plus pourquoi c'était, et je ne me rendais pas du tout compte de ce que ça représentait. Maintenant, Leclerc reprend les affiches et les slogans de Mai 68 et les détourne à son profit.
Ce que je trouve le plus choquant là dedans, c'est que les valeurs pronées par la grande ditribution en général sont à l'opposé de celles qui étaient revendiquées à l'époque. En effet, Mai 68 a été marqué par un rejet de la société de consommation, de la recherche du profit et de bien d'autres choses. Mais c'est surtout le souvenir du rejet de la société de consommation qui est aujourd'hui insulté. Comme si la grande distribution avait besoin d'effacer toute trace de cette révolte qui, si elle revenait au grand jours, lui serait très nuisible.
C'est presque une tentative de réécriture de l'histoire qui est en train de s'opérer. Cette récupération n'est sans doute pas mue que par la volonté de faire "une bonne pub", mais aussi pour discréditer l'idée que la consommation n'est pas un but en soit. Plus tard, quand les gamains ouvriront un livre d'histoire et tomberont sur une affiche de Mai 68, que vont-ils se dire ? "Leclerc faisait déjà de la pub à l'époque ? Le supermarché était dans le camp des étudiants ? Ils sont cools alors !"
Il est malsain et malhonnête de détourner ainsi les choses pour leur faire dire l'exacte contraire de ce qu'elles véhiculaient comme concept, comme idée, comme aspiration pour l'avenir. On sait aujourd'hui que l'on n'a pas échappé à cette société de consommation, qui garde un oeil rivé sur la croissance et le moral des ménages. Ces affiches nous rappellent que s'il y a eu un soubressaut il y a près de trente ans, le commerce a fini par gagner, et il ne supporte pas que l'on puisse garder l'idée qu'il n'est pas indispensable à notre bien-être.
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