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Babouze
13 octobre 2004

Le cosaque du don

Nicolas Sarkozy répond aux auditeurs dans Radiocom c'est vous, ce matin sur France Inter.
Comme prestidigitateur des idées on ne fait pas mieux. Quelques extraits choisis.
Sur la mesure sur les donations :
"Le but est de faire en sorte que l'argent qu'on les classes les plus âgées passe aux plus jeunes, parce que la vie est pas toujours bien faite, on a de l'argent quand on a moins de moyens, et on n'en n'a pas  quand on en a beaucoup."
Passons sur l'idée du manque de "moyen" des anciens… Encore un cadeau à ceux qui ont les moyens.
"C'est 2 milliard 600 millions de plus dans l'économies française sans dégrader d'un centime le déficit".
C'est vrai que ça ne dégrade pas le déficit d'aujourd'hui mais, puisque ces donations sont moins taxées, ce sont des sous qui seraient venues à l'état un jour ou l'autre, qui n'y viendront jamais. Donc, à terme, une baisse des revenus de l'état.
"Il faut récompenser le travail. Nous ne pouvons plus continuer à être le seul pays au monde qui empêche les gens de travailler plus lorsqu'ils veulent gagner d'avantage. Ceux qui veulent rester au 35 heures qu'ils restent aux 35 heures, mais ceux qui veulent faire des heurs supplémentaires puissent les faire".
Je vous ai déjà montré que tout cela est du pipeau. D'une part, ce ne sont pas les employés qui décident s'ils veulent faire des heures supplémentaires, la preuve c'est que, contrairement à ce qu'il veut faire croire, c'est possible aujourd'hui. L'enjeu, c'est que ça coûte moins chère aux entreprises. D'autre part, la réalité (comme ils disent) c'est que les gens font des heures supplémentaires non rémunérées. Vous voulez revaloriser le travail, augmentez les salaires.
"Il faut sans doute reposer la question de l'organisation du travail […] Jamais le droit du travaille n'a été aussi protecteur des salariés et jamais les salariés ne ce sont senti en tel état de précarité". Et oui, parce qu'ils sont en train de casser le droit du travail et aussi parce qu'il y a un taux de chômage très élevé.
'Nous sommes dans un système perdant perdant, je voudrais proposer une système gagnant gagnant? Qu'est-ce que ça veut dire. Des procédures de licenciement moins longues et moins incertaines. Mais des indemnités de licenciement plus généreuses et par-dessus tout des obligations de reclassement et de formations plus fortes".
C'est ce qu'avait entamé la gauche avec le plan de modernisation social que la droite c'est empressé de suspendre. La vérité, c'est qu'ils veulent virer les gens quand ils veulent et les reclasser les gens de force, dans des boulots sous payés.
"Alan Greenspan me disait quelque chose de lumineux d'intelligence, c'est le patron de la fédérale reserve banque américaine: "à la complexité du monde la seule réponse c'est la flexibilité". La flexibilité, il faut comprendre. Ce n'est pas une question de théorie ou d'idéologie, le monde est si complexe qu'il faut être flexible".
C'est lumineux. Remarquez la justification : il faut être flexible parce qu'il faut être flexible. L'important ici, c'est de dire que ce n'est pas de l'idéologie, c'est-à-dire de faire croire que le libéralisme n'est que la dure réalité et qu'il fautr vous y adapter coûte que coûte. C'est évidemment faux.

Une question d'un autre auditeur "pourquoi on a supprimé la TIPP".
"Sur l'essence il y a deux type de taxes TVA et un taxe sur les produits pétroliers, la TIPP".
"La France ne peut pas prendre la décision seule, il faut l'accord de l'Europe".
Quand ils veulent il savent faire sans l'Europe.
"La France a une dette de 1000 milliards d'euro, un déficit considérable… or avec la TIPP flottante on se retrouvait avec un trou béant dans nos fiances qui accroissait le déficit".
C'est une falsification, car ce qu'ils perdraient sur la TIPP ils le regagnent sur la TVA qui est en pourcentage du prix. Ce qui est vrai c'est que cela ferait moins de rentrés que s'ils ne la baissent pas. Donc, ils récupèrent l'équivalent des baisses d'impôts qui ont profitées aux plus riches grâce à l'augmentation du prix du pétrole, sur le dos de tout le monde.
"Il faut revenir sur les économies d'énergie si on baisse les taxes ça veut dire qu'on encourage à la consommation d'énergie… il faut retrouver l'esprit des années 70 avec la chasse au gaspi.".
Là je suis d'accord. Mais c'est tout l'art de Sarkozy : laisser à penser qu'il peut mettre tout le monde d'accord.
Au fait, Nicolas, ça veut dire victoire du peuple.
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