Laurent au temps

Je rechignais à vous parler de l'émission  Feux Croisés - Par Bertrand Vannier avec Laurent Joffrin et Philippe Tesson (France Inter le samedi à  08:15) émission ou Laurent Joffrin joue le journaliste de gauche et Philippe Tesson est le journaliste de droite libérale.
Ça causait du projet de loi d'assouplissement des licenciements, et brusquement Laurent Joffrin m'a tiré de ma torpeur matinale…
"Quand au affaire concernant les licenciements, pour ne pas être idéologique je trouve qu'il y a un point qui était difficilement acceptable pas les syndicats c'est l'histoire de l'autorisation en fonction de la compétitivité [..] ça c'était difficile à accepter".
C'est bien de reconnaître ça, mais pourquoi ce "pour ne pas être idéologique" ? Tu as peur qu'on croit que tu es de gauche ?
"En revanche je trouve que la gauche a tord, et les syndicats probablement aussi quant ils n'ont pas accepté de discuter de la réduction des délais, une fois que c'est décidé et que l'on ne peut pas faire autrement ça ne sert à rien de traîner…".
D'accord camarade. Mais, quand "l'utilité économique" d'un plan social est incontestable, le temps est même la seule arme qu'il nous reste pour négocier. Tu me donnes des formations, des reclassements, des primes de départ et on va plus vite. Tu ne veux pas céder, alors ça va prendre du temps (et le temps coûte cher à l'entreprise).
Et tu veux nous supprimer ça ? Remarque que même les salariés de droite sont d'accord avec moi sur ce sujet. A l'exception de ceux du comité de direction ça va de soit (et encore).
Une autre remarque, Laurent, toi qui es pragmatique : explique moi pourquoi mon patron refuse de faire un accord préventif, au cas où nous aurions un jour un nouveau plan social ?