29 octobre 2004
Viré sans virement
Ne laissez pas entendre à
vos collègues que vous avez envie de changer de boutique surtout si la
boîte bat de l'aile. En rentrant de vacances monsieur X, comptable, a
reçu en recommandé une convocation à un entretient préalable à un
licenciement éventuel (c'est la formule officielle).
Dans cette convocation après la petite formule qui parle d'un "changement radical de votre attitude" on ajoute "nous avons acquis la conviction que pendant vos heures de travail, vous vous connectiez sur des sites à caractère pornographiques". Conviction n'est pas preuve, mais sur une machine en accès libre, on imagine facilement comment les réunir.
Au cas ou ça ne suffirait pas, "votre comportement a eut pour conséquence d'infecter notre système informatique d'un virus. Après interrogation de notre fournisseur d'accès Internet, celui-ci nous informe que le virus provient de votre machine". J'aimerai bien voir la lettre du FAI. Je ne sais pas s'il y a un responsable du système informatique dans cette boite, mais c'est lui qu'il faudrait virer.
S'en suit, une menace de licenciement pour faute lourde. En attendant cet entretien "compte tenu de la gravité des fait [ ] nous procédons à une mise à pied conservatoire immédiate", période évidemment non rémunérée Ce qui signifie en clair, tu te casse illico presto sans un rond ; pas d'indemnité, même les jours de congés payés en rab ne sont pas payés. Et en prime, tu ne touches pas un rond pendant la période ou nous réfléchissons avant de te licencier.
Je ne peux pas résister à ajouter une petite finesse de ces charmantes personnes "Au cours de cet entretien, et compte tenu de la gravité des faits reprochés, vous pouvez être assisté par une personne de votre choix appartenant à l'entreprise ou par un conseiller dont vous trouverez la liste ". C'est la loi, vous pouvez (et à mon avis vous devez) vous faire assister, la formule en gras (c'est moi qui l'ait souligné) n'est la que pour faire monter la sauce et faire peur (la notion de gravité est répétée 7 fois dans la lettre). Cela dit dans ces cas là vous ne trouverez que des délégués du personnel pour vous assister (ou un délégué syndical), et dans les petites boites il y en a rarement. Donc n'hésitez pas à faire venir quelqu'un de l'extérieur: la convocation doit vous dire ou vous pouvez trouver la liste de ces volontaires dévoués. N'allez jamais seul à un entretien, il faut un témoin.
Maintenant, la cerise sur le gâteau, une plainte a été déposée. Le résultat c'est que les prud'hommes ne peuvent pas statuer tant que le pénal n'a pas été jugé (ou l'affaire classée sans suite). La société à donc tous son temps avant de se faire condamné pendant que Monsieur X n'a plus qu'à pointer au chômage.. mais pas avant d'avoir été licencié.
Dans cette convocation après la petite formule qui parle d'un "changement radical de votre attitude" on ajoute "nous avons acquis la conviction que pendant vos heures de travail, vous vous connectiez sur des sites à caractère pornographiques". Conviction n'est pas preuve, mais sur une machine en accès libre, on imagine facilement comment les réunir.
Au cas ou ça ne suffirait pas, "votre comportement a eut pour conséquence d'infecter notre système informatique d'un virus. Après interrogation de notre fournisseur d'accès Internet, celui-ci nous informe que le virus provient de votre machine". J'aimerai bien voir la lettre du FAI. Je ne sais pas s'il y a un responsable du système informatique dans cette boite, mais c'est lui qu'il faudrait virer.
S'en suit, une menace de licenciement pour faute lourde. En attendant cet entretien "compte tenu de la gravité des fait [ ] nous procédons à une mise à pied conservatoire immédiate", période évidemment non rémunérée Ce qui signifie en clair, tu te casse illico presto sans un rond ; pas d'indemnité, même les jours de congés payés en rab ne sont pas payés. Et en prime, tu ne touches pas un rond pendant la période ou nous réfléchissons avant de te licencier.
Je ne peux pas résister à ajouter une petite finesse de ces charmantes personnes "Au cours de cet entretien, et compte tenu de la gravité des faits reprochés, vous pouvez être assisté par une personne de votre choix appartenant à l'entreprise ou par un conseiller dont vous trouverez la liste ". C'est la loi, vous pouvez (et à mon avis vous devez) vous faire assister, la formule en gras (c'est moi qui l'ait souligné) n'est la que pour faire monter la sauce et faire peur (la notion de gravité est répétée 7 fois dans la lettre). Cela dit dans ces cas là vous ne trouverez que des délégués du personnel pour vous assister (ou un délégué syndical), et dans les petites boites il y en a rarement. Donc n'hésitez pas à faire venir quelqu'un de l'extérieur: la convocation doit vous dire ou vous pouvez trouver la liste de ces volontaires dévoués. N'allez jamais seul à un entretien, il faut un témoin.
Maintenant, la cerise sur le gâteau, une plainte a été déposée. Le résultat c'est que les prud'hommes ne peuvent pas statuer tant que le pénal n'a pas été jugé (ou l'affaire classée sans suite). La société à donc tous son temps avant de se faire condamné pendant que Monsieur X n'a plus qu'à pointer au chômage.. mais pas avant d'avoir été licencié.
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