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Babouze
20 février 2005

Dé (s) évolutions de la politique de la ville

La politique de la ville est institutionnalisée dans les années 1980: son but, à partir d'un cadre cognitif (référentiel de diagnostics territoriaux), était de permettre aux exclus de la ville de participer pleinement à la gestion de la cité et éviter les troubles (violences) débutées à Vaux En Velin, notamment. Ceci au moyen de deux stratégies: d'une part des politiques horizontales (agir sur l'économime, la sécurité, le social et la culture en même temps) et de l'autre, agir sur la démocratie locale particiaptive (une politique globale ramenée au local).

Cependant, force est de constater que les désévolutions des approches de ces politiques ont conduit à aggraver les clivages sociaux en France. Cette politique, de droite ou de gauche a été un bricolage permanent et les lois Borloo n'y changent rien. On passe d'une logique d'insertion/prévention des jeunes dans la ville, la sécurité (CNPD, CNDSQ...), à un nouvel angle découvert, le social. Le pari devient alors de soigner le territoire pour soigner les difficultés de nos décriées "banlieues". Avec pour conséquence de ghettoïser encore plus nos cités: ZUS, ZEP, ZFU, ZRU...sans accompagner ces divisions de moyens structurels et de volonté de politique forte. Outre les éternelles divergences sur le territoire pertinent pour mener un politique de la ville efficace (quartier, agglomération...?), on passe alors à une logique de cohésion sociale, avec pour postulat que les luttes sociales auraient effacé les rancoeurs et souffrances des classes ouvrières et des exclus, pour prommettre une "mixité sociale" dont, en faits, personne ne veut. Cette politique a d'elle même généré des clivages sociaux qui ont crée cette "fracture sociale".Le gouvernement Jospin a enfin eu une bonne idée en affirmant qu'il fallait d'abord baisser le chômage pour éviter l'acroissement de ces problèmes. Ouais, mais pas suffisant mon pote. rappellons que Martine Aubry ne s'est réinsérée dans cette politique, au demeurant essentielle, qu'après le rapport incendiare Sueur. Enfin, on arrive à une logique encore pire,celle de "rénovation urbaine", qui est certes indispensable, mais dénuée de moyens stables et de suites. On ne veut plus faire que l'on vive mieux sur place, mais par la destruction reconstruction, redonner un cadre de vie meilleur pour que les pauvres (ceux qui n'ont même pas accès aux logements HLM et aux dispositifs RMI RMA etc...). Cette logique Borloo s'appuie sur le fait que l'urbanisme modifie à lui seul le comportement social et sur une logique plus que libérale du développement économique (Zones Franches Urbaines). Postulats que je rejette, perso.

Je m'interroge:

1.Où est passé l'accompagnement social? 2. D'autres politiques macroéconomiques ou macrosociales sont reléguées, pourquoi? 3. Au lieu de redonner un cadre de vie "décent" aux exclus pour les "réinsérer" (fumisterie), personne n'a pensé à réduire la pauvreté et l'exclusion (je ne parle des mots,mais cherhcez bien aucune politique ne mène à ça)? Ah nan, c'est vrai, il faut accroître les inégalités face à la mondialisation, la Main Invisible réajustera... Si Si... Autant demander aux entrepreneurs de gérer notre parc locatif et l'organisation de notre société...

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