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Babouze
14 avril 2005

Oui, dis moi oui.

 

J'ai pris ma décision pour le référendum, et je pense en surprendre (en décevoir ?) plus d'un. Ce sera le oui.
Pour quelques raisons très simples. J'ai d'abord fait le bilan vote non/vote oui. Pas au niveau français, mais au niveau européen, puisque c'est l'Europe que l'on engage. Bref, à ce niveau, le oui me semble préférable.
Ensuite, le oui parce qu'avec lui on sait vers où on va, et qu'on ne va pas en mourir. Ben oui, je ne suis pas un risquophile et je ne prends un pari que quand je suis certain de gagner. Voter non est prendre un pari.
Enfin, toute avancée vers une Europe politique (ce qu'est ce traité avec les pouvoirs renforcés du parlement, l'harmonisation de la politique étrangère, l'élection d'un "président" par le parlement, ...) est bonne à prendre.
Enfin, pour moi, les "dérives libérales" existeront avec ou sans l'Europe. C'est aux gouvernements nationaux et au parlement de placer des gardes fous. Il serait illusoire de croire que c'est réellement l'Europe qui accroit le libéralisme, elle ne le fait que parce que ceux que l'on a élu l'autorise.

[edit] Suite au lien de Latope (du 17/4), je retourne à la case départ : je ne sais plus ce que je vais voter.

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Commentaires
C
Zorglub> j'ai expliqué pourquoi j'avais pris ma décision, mais je ne chercherai à convaincre personne. Beaucoup des arguments présentés par les deux camps sont recevables, ce n'est de toute façon pas une adhésion à 100%, peut être à 51% mais ça laisse quand même deux points de plus que pour le non.<br /> Antonomase> j'ai pris ma décision avant Chirac, que je n'ai de toute façon pas regardé, sachant à l'avance ce qui allait se passer. Pour la politique étrangère, je suis conscient que ça va être difficile, mais au moins on va essayer.<br /> Wardog> je ne pense pas que voter oui soit cautionner le libéralisme. Pour avoir discuté avec un libéral de la ligne "dure", je te garantis qu'il va voter non car il trouve ce traité trop social. Il préfère de loin le traité de Nice. Quand tu dis "je préfère affronter un monstre que je connais plutôt qu'un autre que je ne connais pas", je suis d'accord, mais je ne suis pas certain que l'on parle du même monstre.<br /> <br /> Enfin, comme je l'ai dit, j'ai pris ma décision d'un point de vue européen et pas français, sinon il est presque certain que j'aurai choisit le non.
W
Il me semble qu'un bond dans l'inconnu ne doit pas être la première des craintes. Après tout, la civilisation telle que nous la connaissons passe son temps à avancer sans savoir où elle met les pied (terres inconnues, société, science, etc.)<br /> <br /> Et l'argument qui consisterait à dire que le libéralisme existera malgré tout, est un tantinet facile.<br /> <br /> Voter oui c'est le cautionner, l'accepter, l'approuver ! S'il doit exister de la même façon qu'aujourd'hui (hors contrôle) cela sera donc sans mon accord.<br /> <br /> <br /> Dans tous les cas il faut choisir entre Charybde et Scylla. Et je crois que je préfère affronter un monstre que je connais plutôt qu'un autre que je ne connais pas.
A
Ce n'est pas une attaque américaine sur l'ex-Yougoslavie qu'il faut lire, mais des prises de positions européennes différentes sur l'ex-Yougoslavie.
A
Cynic, ta décision est bien sûr tout à fait respectable. Pour ma part, je n'ai pas ta chance : j'ai déjà du mal à savoir où ce situe l'Europe aujourd'hui, alors savoir vers où elle va aller si ce texte de 400 et quelques pages (sans les annexes) est adopté, je suis infoutu de le savoir.<br /> <br /> Tu parles de pouvoirs renforcés du Parlement : quand on lit les argumentaires d'Etienne Chouard (un lien qui traîne sur le site), je comprends qu'il parle de Parlement fantôche (ou presque). Et vous vous basez probablement sur les mêmes articles pour des analyses diamétralement opposées : c'est principalement ça qui me gêne.<br /> <br /> Tu dis que voter non est un risque. C'est vrai et je crois que nul ne le conteste. J'entends Chirac et d'autres dire "qu'il n'y a pas de renégociation possible en cas de victoire du non". Soit, admettons ! Mais en cas de victoire du Oui, quel est le risque ? Quels sont les possibilités d'adaptation de la Constitution ?<br /> <br /> Harmonisation de la politique étrangère : c'est un beau rêve, mais qui me semble complètement irréalisable (ce qui n'empêche pas d'essayer). Il suffit de voir les différences de position à propos de l'attaque américaine sur l'Irak (ou il y a plus longtemps sur l'ex-Yougoslavie). Comment intégrer les anglais dans des positions communes de l'Europe quand c'est un parti pris systématique pour eux de s'aligner sur les positions américaines ?<br /> Si c'est pour avoir des voix nationales discordantes par rapport à la voix européenne, je ne vois pas où est le progrès par rapport à aujourd'hui.<br /> Autre point de politique étrangère, les Français et les Anglais seraient-ils prêt à abandonner leur statut de membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU au profit d'un membre permanent européen ?
Z
puisque tu as pris ta décision, peut être pourra tu m'éclairer sur quelques points qui me font hésiter, je ne sais toujours pas si je dois voter oui ou non.<br /> <br /> 1) est-il possible que la constitution européenne puisse "imposer" une politique à un pays en dépit de sa propre constitution? c'est ce que laisse entendre certains articles, mais j'ai peut être mal compris; quoiqu'en même temps, ce serait logique: dans l'économie libérale, il faut un maximum de fluidité, il serait donc logique que l'Union "conseille" des politiques par la suite (services publics par ex etc...)pour améliorer sa compétitivité.(ce qui est le but, je le rappelle: améliorer la compétitivité -dixit chirac, pas moi)<br /> <br /> 2) J'ai lu plusieurs textes de gens qui s'y connaissaient en droit qui trouvaient que le parlement (celui sur lequel on a pouvoir de vote, si j'ai bien compris) avait un très faible pouvoir, et que le législatif et l'exécutif n'étaient pas suffisament séparés (contre pouvoir faible). bref, ça soulève des questions.<br /> <br /> 3)j'ai vu chirac hier à la télé qui se voulait très rassurant, sauf qu'aucune question pertinente ou presque n'a été posé pour le non; à l'écouter c'est simple: la france garde entièrement sa propre politique, rien ne bougera dans les services publics (pourtant des postes commencent à fermer et le fret SNCF aussi, est ce une coincidence?), l'Europe est parfaitement laïc; on va juste "sans faire de l'ultra-libréalisme", concurrencer les autres pays ultra-libéraliste... (je me demande comment c'est possible...mais bon) Bref, L'Europe serait quasiment une économie sociale s'appuyant sur les valeurs bien françaises de nos philosophes lumière: pourquoi pas? <br /> mais économiquement, j'ai du mal à croire que l'Europe ne continue pas dans sa voie libérale (pour moi ce n'est ni un mal ni un bien, je constate seulement car je n'y connais rien), et j'ai peur qu'elle devienne comme les Etats Unis, dans une lutte à la puissance économique qui risque d'avoir plusieurs conséquences néfastes à long terme (la politique de Bruxelles par rapport aux pays africains, récemment, était typiquement le genre de libéralisme où l'on impose avueglément un libre échange qui risque de tourner à l'exploitation du Tiers monde). Babouze: rassure moi, et je vote oui sans probleme, puisque de toute façon j'en ai pas encore envisagé le non.
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