4 mai 2005
Encore Chouard
Désolé de revenir encore une fois sur le texte de Chouard et le fait qu'il porte atteinte au débat démocratique. Bien sûr, tout le monde peut être en désaccord avec la Constitution européenne. Mais c'est la logique de son argumentation qui pose problème, alors qu'il s'adresse, a priori, à des non "spécialistes". Son procédé rhétorique est assez simple : il part du principe que personne n'y connaît rien, dit une banalité juridique et crie au scandale.
Quelques exemples pris dans sa plus récente "mise au point" :
M. Chouard nous dit qu'il "n'arrive pas à accepter que la Commission, le Conseil des ministres et les autres organes prévus (art. I-35) puissent, en certaines matières (non listées), faire le droit et l'exécuter". Mais quel est le problème ici ? Aucun. Tous les gouvernements et toutes les administrations du monde, dans certaines matières (non listées), font le droit et l'exécutent. J'ajoute : sous le contrôle d'un juge (comme c'est le cas en matière européenne avec la Cour de justice européenne).
M. Chouard trouve "simplement effrayant" que les délibérations de la Cour de justice européenne "se déroulent à huis clos". Exactement comme celles du Conseil constitutionnel en France…
M. Chouard trouve "consternant" que la Commission et le Conseil des ministres puissent prendre des "actes non législatifs". Et alors ? C'est ce qu'on appelle en français des "décrets", et il s'en prend plusieurs milliers par an. J'ajoute encore : sous le contrôle d'un juge (comme c'est le cas en matière européenne avec la Cour de justice européenne).
La discussion de la Constitution européenne mérite mieux que ces fausses naïvetés qui sont en fait des pièges rhétoriques.
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