Solide à risée

Trop beau pour que je ne le pique pas. Extrait de Eject, le nouveau portable de chez H.P. sur Libre expression

"Vu et entendu au journal de 13 heures, au cours de la manifestation en Isère des employés de HP – à 85 % des cadres – l’un d’eux qui regrettait de n’avoir pas bougé son cul lors du licenciement il y a deux ans des agents de la production. 45 ans environ et c’était sa première grève, sa première manif. Ah tu tombes de haut là mon gars.  Il a fallu que t’attende 45 ans pour t’apercevoir que tu n’étais pas seulement pourvu d’une carte de crédit mais aussi d’une conscience. Mais là c’est un peu tard pour le bouger ton cul et ta conscience elle te sert plus vraiment à grand-chose. La solidarité n’est pas là uniquement pour chauffer ta propre soupe, faut pas croire, l’ouvrier aussi il est comme toi, la soupe froide ce n’est pas trop son truc non plus."

Quant au poème de Martin Niemöller, je le relis tout les matin avant de partir au boulot, dans la colonne de gauche de ce blog.

J'aimerais que ceux qui, au boulot, ne se sentent pas menacés par la grosse chienlit que nous vivons et qui râlent parce que le CE a entamé un bras de fer avec la direction, et que, du coup, ça risque de prendre un moment, relise tout ça plusieurs fois. Qu'ils se souviennent comment nous les avons défendus ces derniers temps. J'en connais beaucoup parmi eux qui seraient à L'ANPE si nous n'avions négocié ardemment depuis six mois.

Mais probablement qu'ils n'ont pas compris que c'est eux que nous défendions.

Comments

[isido]

Ce qui est triste, Bab's, c'est que tu as entièrement raison mais qu'il s'en trouvera encore et toujours, dans ta boîte, pour critiquer votre action. Parce qu'ils pensent passer au travers des gouttes, parce que "ça" tombera pas sur eux, parce que pas faire de vagues leur semble le meilleur moyen de s'en sortir, etc.
Quant au cadre de HP qui se réveille, je crois pas que c'est par solidarité, c'est parce qu'il commence à avoir chaud à ses fesses à lui...
Le poème de Martin Niemöller n'a malheureusement pas fini de faire partie de notre réalité...
En tous cas, bon courage dans votre boîte, où les réus du CE semblent toujours aussi consternantes.