La finance pour le haut du panier
Je reviens de trois jours de formation à Nice avec le comité d'entreprise européen de ma boîte. L'Europe y était pas mal représenté bien qu'il y manquait les représentants des pays nouveaux européen qui sont en voix d'intégration au CE.
Ce fut très instructif
Mais je me suis heurté une sacrée barrière.
Nous avons des dirigeants qui ne parlent que de finances, rentabilité et réduction des coûts et les élus n'y trouvent rien à redire. Pire, ils ont une très forte tendance à parler et à raisonner de la même manière. A leur décharge pas mal d'entre eux sont des "managers". Mais tout de même, un passant qui aurait suivit nos discutions aurait bien été incapable de dire ce que nous produisons.
Ainsi, nous avons passé trois jours à parler des problèmes de notre groupe sans jamais parler métier et quand j'ai demandé, dans un anglais dont je ne me soupçonnais pas capable, s'il n'y avait pas d'autre moyen de faire du profit que de réduire les coûts, on m'a regardé comme si je venais d'une autre planète.
Ce qui m'inquiète le plus, c'est que je rencontre de plus en plus de gens qui raisonnent comme cela. Comme si la financiarisation était inéluctable. Comme si c'était le pognon qui produisait.