Presse citron

Lorsque l'on fabrique d'affreux bruyants et inconfortables cages à lapin est-ce que ça nous viendrait à l'idée de critiquer les maçons ou autres ouvriers du bâtiment ?

Lorsque l'on parle de la presse (et des média en général) toutes les accusations portent généralement sur les journalistes. Est-ce légitime ?
Sans doute le journaliste est-il supposé avoir plus d'indépendance dans son travail qu'un maçon. Mais peut-être se fait–on des illusions sur une profession pour laquelle les contraintes économiques (pléonasme ?) se font de plus en plus grandes ?

Sont-ce les journalistes qui déprécient la profession ou les dirigeant des groupes à qui appartiennent leurs journaux ? Autrement dit, peut-on encore exercer ce métier dans un monde dominé à ce point par les intérêts économiques.
Avant de répondre à cette question allez faire un tour sur ce blog Presse pro... mais de quoi ?

Cela dit, ça n'excuse pas tout.

Comments

[latope]

Désolée pour l'offense. Mais la remarque était générique et ne s'adressait pas toi en particulier ni aux maçons en général. Manuel ou intellectuel, qu'est ce que ça change quand tu es au chômage, que tu n'arrives pas à payer loyer et nourriture ? Je voulais juste souligner que dans l'esprit de beaucoup, journaliste=privilégié. Dans l'immense majorité ce n'est pas le cas.
Nous ne sommes pas plus à plaindre que d'autres, mais pas moins non plus.
Quant à la problématique, n'est ce pas, que dans ce monde du tout libéral, l'heure est à la précarité croissante et au recul massif des acquis sociaux ?
Pour les problèmes, je ne doute pas de la pénibilité du métier de maçon. Mais je ne parle que de ce que je connais : les journalistes. Mon propos était aussi de souligner que la pression économique est devenue tellement pesante qu'elle remet en cause un droit fondamental : une information libre et pluraliste.

[CyL]

Je me permets de m'accorder un droit de réponse tant j'ai l'impression que le "certains" de ta deuxième phrase n'est pas assez direct : me nommer aurait été plus courtois :-)
Non, pour moi journaliste n'est pas uniquement égale à présentateur JT, et si tu relis ma remarque sur les salaires, celle-ci est ponctuée par un clin d'oeil ;-)
Si je veux bien revoir ma définition du journaliste, je souhaite néanmoins rappeler que le maçon (comme bien d'autres ouvriers)c'est ce type qui pue la sueur, qui a les mains dans la merde toute la journée, qui souvent ne parle ni n'entend un français trés littéraire et dont le labeur ne touche ni n'intéresse personne : et pourquoi le maçon se plaindrait hein ? c'est déjà beau qu'il ait du boulot vu qu'il n'a pas fait d'études lui. Comme fils et petit fils de maçons, j'ai souhaité l'être aussi, chacun m'a poussé un peu plus loin à grands coups de pieds dans le cul.
Du coup, même si l'argent tombe pas tout seul au moins je pue pas la sueur toute la journée, je rentre pas chez moi les grolles dégueulasses et noyé au milieu de mes congénères, ça passe mieux (pourtant, s'ils savaient qui est vraiment sous le costard) ;-)
Je ne doute pas des difficultés des cartes de presse mais tout de même, quant à la problématique, pas d'amalgame :-)

[latope]

je me permets d'intervenir dans le débat... J'ai l'impression que certains imaginent que journalistes = présentateurs de JT. L'immense masse des cartes de presse rament. Ils sont mal payés, de plus en plus mal même. De piges en CDD renouvelables à l'infini leur statut est de plus en plus précaire.
Quant à leur responsabilité éditoriale elle est plus que limitée, la hierarchie est là pour veiller à ce qui paraît.
Journalistes et maçons nous avons la même problématique nous ne sommes pas les architectes

PS : Merci Babouze pour la citation :-)

[CyL]

...ou le constat que le métier de journaliste est un métier à risques mal assumé par certains ? Le risque là serait la prise de position.
Donc pour répondre à la question :"Lorsque l'on parle de la presse (et des média en général) toutes les accusations portent généralement sur les journalistes. Est-ce légitime ?"
je dirait oui.
Or le maçon lui, il n'est à l'origine ni du dessin ni des calculs de la cage à lapin ;-)

[Babouze]

>bus244 c'st corrigé merci
>Cyl
Ce parrallèle me géne aussi, et le simple fait qu'il me soit venu à l'esprit encore plus. Serait-ce déjà le signe que les jornalistes auraient tendance à devenir des ouvriers de la parole du boss, du marché, ou d'autres groupes de pression ?