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Babouze
25 mars 2006

Chômage ou précarité ?

    Un truc qui me gêne énormément en ce moment, c'est la classification des précaires : jeunes chômeurs, vieux chômeurs, chômeurs des banlieues, femmes chômeuses, etc, comme s'il y avait différentes sortes de chômage que l'on devait traiter différemment.
    Ce qui me gêne encore plus, c'est que l'on a tendance à faire sortir le chômage de la précarité, comme si l'on voulait convaincre les gens qu'il est pire que celle-ci, alors qu'il n'en n'est qu'une forme. On essaye de nous valoriser le travail, même payé à coup de lance-pierres, même s'il ne permet pas de se loger (combien de travailleurs SDF déjà ?), même s'il force à bouffer des pâtes pendant la moitié du mois (nature, bien entendu), même s'il conduit à des arrêts, même si on s'y fait humilier, espionner, réprimander (demandez aux employés de Carrefour).
    Comment motiver les gens quand ils gagnent à peine plus qu'au chômage, en se dépensant beaucoup plus ? Le gouvernement a les yeux rivés sur les chiffres du chômage, alors que l'on devrait plutôt s'occuper des chiffres de la précarité. Combien de personnes gagnent moins de 800€ par mois en France ? Combien de ménages endettés déjà ? C'est cela que le gouvernement devrait prednre en compte, au lieu d'essayer de mettre en place une société sans chômeurs mais aussi sans argent le 20 du mois.
    L'année prochaine, les élections. Je voterai pour celui qui proposera des solutions (réalistes, pas en expulsant les immigrés par exemple) contre toutes les formes de précarité. Nous sommes un pays riche, parait-il, j'aimerai bien que tout le monde en soit convaincu.

    Ca n'a rien à voir, mais j'ai entendu le programme économique de De Villier vendredi : il voudrait libérer toutes les contraintes des entreprise : plus de CE, plus de délégués syndicaux (sauf s'ils sont nationalistes), plus de commission de sécurité, plus de commission d'hygiène, plus de prid'hommes, plus de limite horaire, etc. Je ne comprends pas pourquoi mes voisins vendéens votent encore pour lui, à croire qu'ils ne lisent pas son programme, qu'ils sont suicidaires ou masochistes.

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